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Cusco, la escuela y el vallee sagrado, 10-17 Enero

¡Hola amigos!

Me voici donc arrivé sur Cuzco, à 3300m d'altitude (record personnel battu et sans mal de l'altitude :p), afin de prendre mes 3 semaines de cours d'Espagnol avant de monter sur Cajamarca. Je suis accueilli par Rossana, la responsable, chez qui je loge avec plusieurs autres étudiants: Noëlle du Canada, Déborah, Ana Paula et Natalia du Brésil, Romy de Hollande ainsi que Rosa et Lydia, 2 sœurs, qui sont les chefs cuistots de la maison. L'ambiance est bien agréable et après un bon maté de feuilles de coca, Noëlle m'emmène dans le centre de Cuzco (plaza de Armas). Ce qui est assez emmerdant c'est qu'avec l'altitude je dois reprendre mon souffle toute les 15 min...Ho la honte :p

Pour ce qui est de la ville, c'est super beau! Elle se présente sous la forme d'une citée coloniale ayant été le siège de l'empire Incas (XIIème - XVIème siècle) et conquise par les Espagnols en 1536. De plus, elle est entourée de magnifiques montagnes dont un glacier perçant rarement les nuages car le climat est fortement variable ici. On peux passer d'un soleil de plomb à une tempête donnant des torrents d'eau dans les rues et ce en 10 min :)....Soit, cette ville transpire d'histoires et les environs aussi, je raconterai ce que j'apprendrai au fur et à mesure du temps :).

Plaza de Armas


Place du marcher

Monument Pachacuteq

Glacier

Pour ce qui est de l'école, elle se situe prêt du centre de Cuzco (plaza de armas) et est en fait un petit bâtiment avec 5-6 locaux d'études. Mes professeurs sont Jimmy et Rocio, on travaille 4 heures en matinée et l'après midi est libre. J'en profite pour suivre Noëlle dans les montagnes bordant la ville ce qui me permet de sortir de l'enfer des voitures péruviennes (comme pour Lima et Aeriquipa c'est toujours la guerre du klaxon). Direction donc les montagnes ou je découvre mes limites car tous les 50 m je suis à bout de souffle, j'en profite donc pour regarder le paysage :).

L'école

Noëlle et Moi

De l'autre coté de la ville, dans les montagnes également, se trouve une immense statue "El Cristo Blanco" accessible par un nombre infini d'escaliers. De la haut, la vue sur la ville est magique, on décide de l'escalader en soirée ce qui nous permet de voir Cuzco et ses lumières. Le lendemain on le ré escalade avec Lydia, on y découvre alors le chemin de jour qui est en fait le vieux cartier de la ville "San Blas", cartier Bohême :D. Arrivé au pied de la statue, une petite équipe de camera filmant un groupe de musique péruvienne nous fait profiter un max de l'endroit :).

Cristo Blanco

Noëlle et Lydia sur le chemin vers le Cristo Blanco


Pour mon premier we sur place, Noëlle et moi décidons de prendre un bus pour visiter une petite partie de la vallée sacrée des Incas (qui est une suite de villages et ruines suivant une vallée interminable ou l'agriculture est omniprésente). Direction Maras ou l'on décide de marcher jusque qu'au village suivant, Moray. Celui ci possède une ruine incas des plus fascinante (Culture en cercle et escalier avec microclimat au fond du cratère, utilisé pour améliorer les cultures) mais hélas nécessite un ticket touristique pour rentrer du coup on ne l'a pas visité. Beaucoup de ruines nécessitent ce billet, valable 10 jours pour 16 sites et coûtant 130 soles (33 euros) c'est une aberration car chaque site nécessite au moins une demi journée pour être bien visité. Mais bon ça valait vraiment le coup car on a rencontré beaucoup de locaux nous dirigeant dans notre trajet afin d'éviter la route. Ha oui, petite info le drapeau Inca de Cuzco est un arc en ciel....Je comprend pourquoi maintenant ;)

Maras

Un des nombreux arc en ciel, l'endroit est renommé comme le lieu de naissance de ceux ci


Le lendemain je retourne à la vallée sacrée mais via une agence et avec un billet touristique. Un conseil, évitez les agences faites le tour par vous même ce sera bien mieux mais prendra plus de temps (10 jours si il le faut :p). Au programme, 3 grandes ruines ainsi qu'une étude de la culture incas. La première, celle de Pisac, se trouve en hauteur à la porte de la jungle car apparemment les incas était en "guerre" avec le peuple de la Selva (Jungle) et cette situation leurs permettait de voir venir les ennuis. De plus, comme pour toutes les ruines, celle ci est constituée de zones de cultures en étages leur permettant de gagner bcp de places, d'être plus performant et de croiser les variétés de plantes pour les renforcer...De part ce système les incas ont pu par exemple créer plusieurs variétés de patates (+ de 300, d'autres parlent de plus de 2000), de maïs, même voir renforcer la plante de coca pour lui permettre de pousser en altitude (whouaaa, les OGM et pesticides peuvent aller se rhabiller, ils ont plus de 600 ans de retard technologique)

Route vers Pisac

Pisac

Plantes médicinale Incas


La suite se situe à Ollantaytambo qui s'avère également être une zone d'agriculture mais aussi d'étude astronomique. Pour comprendre, les incas basait leurs cultes et société sur l'agriculture et donc sur le climat. Toute leur économie, religion, mode de vie,...dépendait donc du soleil et de la nature qui les entourait...Par exemple le rituel pachamama était commun et consistait (par exemple également) à verser un peu de sa boisson en offrande au sol avant de la boire. Ils ont donc développé beaucoup de techniques capables de prévoir le temps (et donc leurs productions de nourritures) via des jeux de lumières dans les ruines. Ces méthodes semblent encore assez méconnues car il reste très peu d'écrit incas mais me fait beaucoup penser à la culture Biodynamique.

Un point très intéressant également est la présence d'un visage sur la montagne fasse à la ruine, celui ci représente un des dieux vénérés par les incas. Mieux encore, à coté de celui ci on observe une suite de plaques parallèles, celles ci auraient servi à garder le froid des hauteurs pour conserver les aliments (wouhaaa). Cette ville incas possède bien des secrets, 40 min de visite n'a hélas pas été suffisant.

Ollantaytambo

Vallée de la ruine

Visage du Dieu et frigo (à Droite)


Et pour finir, un petit village construit sur des ruines incas, Chinchero. Encore une explication, lors de la conquête espagnole, ceux si ont détruis toutes les ruines qu'ils trouvaient. selon notre guide c'était pour construire leurs chapelles et imposer la religion catholique (ce qui a fini par marcher...Quel dommage ils ont du tuer la quasi totalité de la population). Ce village est encore le site de production artisanale de vêtements en Alpaga, et bien que l'appât du gain instauré involontairement par le tourisme rend la ballade difficile en "No Gracias", on peut y découvrir des choses surprenantes. Par exemple le nettoyage de la laine d'alpaga via la saponine de racines, la coloration via des graines, roches et terre ainsi que les méthodes de tissages.

Route vers Chinchero

Chinchero

Fabrication artisanale


Pour finir, on peut observer sur plusieurs photos la forme particulière des murs, ceux si sont en fait sous la forme de pierres mâle-femelle imbriquées l'une dans l'autre. Cette technique est des plus folle car via ce système le mur est mobile! C'est à dire que lorsque un tremblement de terre surgit, toute les briques sont libres de bouger indépendamment de l'une de l'autre ce qui permet d'éviter la casse. Voilà pourquoi les restes des ruines sont encore debout alors que la plupart des églises espagnoles ont du être reconstruites plusieurs fois :p...J'aurais été croyant j'aurais dit: "Ça, c'est un signe...Na! ;)"


Voila pour la deuxième partie, désolé d'avoir pris autant de temps mais comme beaucoup le savent il y a eu de terribles pluies sur la régions. Plusieurs personnes sont malheureusement mortes et beaucoup sont sans maison. Pour ma part j'ai été coincé une semaine dans la ville bordant le Machu Picchu à attendre une évacuation par hélico avec plus de 3000 personnes...Mais je vous raconterai tout ça dans la suite, maintenant je me prépare à partir sur Cajamarca pour un projet d'1 mois :D